H-mou'ah
(Oh ! Emgé. Une photo de mes godasses... Bon ça fait un peu ém0o0, je suis profondément désolé. Vous n'oserez bien entendu jamais faire le lien avec "Wanna Be Happy ? Look Up.", ça serait de mauvais aloi...)
Soyons fous. Deux textes !
Trompettes et tambourins, fêtons ça comme il se doit : je vais... Hum... Être aimable.
Deux sur l'auguste thème de Moi. Avec un grand M prétentieux écrasant les oies... (Mouahaha, rendez-moi service, suicidez-moi avec mes blagues.)
° -.- °
° °
Le néant. Un joli Rien. Une boulette de pétrole dans l'endomètre de l'imagination.
Tout va bien.
Et la seconde d'après, je l'entends crier, petit être, je croise son grand regard bleu,
Mer d'angoisses qui se jète pour engloutir mon coeur, qui se serre, se contracte,
Lutte et très vite craque, et le torrent de sensations et d'émotions jaillit, veut sortir de mon être,
Je lui adresse un sourire, il se sent mieux. Je le sens.
Je vais vomir. Trop d'émotions.
Trop d'affection sans personne pour la prendre sans modération.
Je vais craquer. Je vais crier. Mais personne ne m'entendra.
Rares sont ceux qui ont l'horrible bonheur de ressentir l'horreur comme la joie des autres.
La voix la plus entêtante n'est pas celle que l'on entend.
De la chaleur.
Une main chargée d'hormones contre ma peau, oreillette contre oreillette,
Ventricule contre ventricule.
Savoir donner le bonheur aux autres, pour en jouir éternellement.
Me plaindre pour qu'on m'aime. Me plaindre pour montrer aux autres qu'il y a pire ?
Me plaindre si facilement parce qu'il n'y en a pas lieu.
Me plaindre si facilement parce que j'aime avoir l'impression de gagner la lutte contre le chagrin, fut-il fantasmatique.
Moi
Encore Moi.
Juste Moi.
Pour toujours.Et je ne supporte plus cette sensation.
Il faut que je voie, enfin que j'essaye...
Sont-ils pareils ?
Sont-ce ces mêmes horreur que je hais ?
Si oui, comment pourrait-ce quelque horreur ?
Jamais n'est horrible pour la majorité ce qui est commun.
Moi.
Je n'en veux plus du Moi.
Je veux Elle, je veux être pour ; dans Elle.
Voir son sourire s'illuminer.
Rallumer le soleil.
° -.- °
° °
Et le deuxième a été écrit spontanément, un peu trop, en parlant à quelqu'un. Je ne l'aime pas trop, parce qu'il m'affecte. :
D'une amie :
" Personne ne peut pendant très longtemps
se montrer un visage à lui-même
et en présenter un autre au reste du monde
sans finir par s'y perdre
et se demander lequel des deux est vrai."
Je m'y identifie. Je développe :
Disons que... Disons que j'aime ma marionnette, mais que je suis derrière et pas dedans.
Depuis quelques années, je me suis rendu compte qu'il était aisé, au moins pour mon cas, de devenir ce que je souhaitais, alors je "me" construis, et ce personnage, ce "me", je l'aime, mais qui est le "vrai" *Monprénomàmoi* ? L'aliéné qui a des idées tordues, qui s'aime, l'égoïste, le prétentieux, ou la marionnette qui lui permet d'être tout cela au fond ?
Je me masturbe intellectuellement en créant un personnage que j'aimerais être.
Mais je pense que "construire ce personnage", et "se construire" est sensiblement pareil, c'est comme une interface qui permet d'avoir des relations plaisantes avec le monde.
Et est-ce que ça a une importance ?
Les moments les plus intenses que je vis, je les vis dans ce personnage, et pas derrière. Je suis lui.
Donc au fond, qui je suis ?
Je considère que je suis lui pour les autres, moi pour moi.
*
Double citation aujourd'hui, parce que vous avez été sage. Vous, lecteurs inexistants, épars, ou silencieux.
"Le Dictionnaire a toujours le dernier mot."
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"Si on disait ce que l'on pense, on ne pourrait pas vivre en société."